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L’arthrose de la hanche, ou coxarthrose

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L’arthrose  de  la  hanche,  ou  coxarthrose,  est  une  usure  puis  une  destruction  du  cartilage  de  l’articulation  située  en  haut  de  la  cuisse,  entre  le  fémur  et  le  bassin  (articulation  coxo-fémorale).  C’est  une  maladie  chronique  souvent  gênante au quotidien.

Qu’est-ce que l’arthrose de la hanche?

L’arthrose de la hanche est une détérioration du cartilage articulaire  de  l’articulation  coxo-fémorale,  articulation  entre l’os de la cuisse (le fémur) et le bassin. Elle débute par une dégénérescence du cartilage, puis évolue vers l’atteinte de toutes les structures de l’articulation et, en particulier, de l’os situé sous le cartilage.La  coxarthrose  touche,  comme  l’arthrose  du  genou,  de  grosses  articulations  qui  portent  le  poids  du  corps.  Elle peut évoluer lentement sans entraîner de handicap majeur ou devenir invalidante en quelques années, avec une gêne importante à la marche.La  coxarthrose  a  une  évolution  toujours  cyclique  avec  des  phases  chroniques,  au  cours  desquelles  la  gêne  quotidienne  est  variable  et  la  douleur  modérée  et  des  phases  douloureuses  aiguës  de  plusieurs  semaines,  accompagnées d’une inflammation de l’articulation.

L’arthrose, une maladie du cartilage articulaire puis de toute l’articulation

Le vieillissement normal du cartilage au cours de la vie ne peut pas provoquer à lui seul une arthrose. L’arthrose est une maladie à part entière, déclenchée par un excès de pression sur le cartilage qui aboutit à une rupture du filet. Des fragments du cartilage fragilisé se détachent dans la  cavité  articulaire  comme  des  grains  de  sable.  La  membrane synoviale devient inflammatoire. En réaction à  cet  excès  de  pression,  l’os  situé  sous  le  cartilage  prolifère  et  produit  une  collerette  osseuse  autour  de  l’articulation  :  les  ostéophytes.  Cette  prolifération  d’os  s’appelle   l’ostéophytose.   Les   douleurs   de   l’arthrose   ne  proviennent  pas  du  cartilage  endommagé  mais  de  l’inflammation de l’articulation.

Quelques chiffres-clés

• Seulement 3 % de la population de moins de 45 ans a de l’arthrose, 65 % après 65 ans et 80 % au-delà de 80 ans.

• La coxarthrose concerne 10 % des personnes de 65 à 75 ans.

• La  coxarthrose  est  trois  fois  moins  fréquente  que  l’arthrose du genou.

• Deux tiers des arthroses de la hanche sont primitives et  surviennent  souvent  après  60  ans.  Un  tiers  des  coxarthroses   sont   secondaires   et   apparaissant   plus  tôt.  En  général,  elles  sont  favorisées  par  une  anomalie de la hanche qu’il faut dépister à temps.

Les facteurs favorisant l’arthrose de la hanche

L’arthrose de la hanche peut être primitive (sans cause anatomique ou traumatique) ou secondaire, c’est-à-dire apparaître suite à une malformation ou une maladie.

L’arthrose de la hanche primitive peut être favorisée par :

• une  surcharge  sur  les  articulations  :  lors  du  port  fréquent  de  charges  lourdes  ou  de  la  pratique  mal  contrôlée  de  certains  sports,  le  surmenage  des  ligaments  et  des  articulations  entraîne  des  microtraumatismes des cartilages ;

• le surpoids et l’obésité ;

• le diabète ;

• l’âge : l’arthrose de la hanche primitive survient en général après 60 ans et sa fréquence augment avec l’âge ;

• le  sexe  et  le  statut  hormonal  :  les  femmes,  surtout  après  la  ménopause,  sont  plus  touchées  que  les  hommes ;

• les antécédents familiaux d’arthrose pourraient être un  facteur  de  risque  (des  facteurs  génétiques  ont  formellement  été  établis  pour  les  arthroses  de  la  main et du genou).

L’arthrose de la hanche secondaire peut être favorisée par :

• les  anomalies  anatomiques  :  l’articulation  travaille  dans de mauvaises conditions :

• une luxation de la hanche congénitale dépistée lors du séjour du nouveau-né à la maternité ou acquise ;

• l’inégalité  de  longueur  des  membres  inférieurs  et  des anomalies de leurs axes ;

La douleur, premier signal de l’arthrose de la hanche

L’arthrose  de  la  hanche  se  manifeste  par  des  douleurs  d’apparition progressive. Il s’agit :

• le  plus  souvent,  d’une  douleur  au  niveau  du  pli  de  l’aine,  qui  irradie  vers  l’avant  ou  l’intérieur  de  la  cuisse ;• d’une  douleur  dans  la  fesse  qui  irradie  derrière  la  cuisse ;

• de  façon  plus  rare,  d’une  douleur  du  genou  (on  parle de douleur projetée vers l’articulation saine du genou) ou d’une douleur isolée située à l’arrière de la cuisse.

À noter : les douleurs logées dans le bas du dos sont, la plupart du temps, d’origine lombaire et ne sont pas dues à une arthrose de la hanche.

La douleur de l’arthrose de la hanche augmente lorsque la  personne  fait  un  effort,  marche,  monte  et  descend  des  escaliers.  Elle  est  calmée  par  le  repos.  La  douleur  ne  réveille  pas  la  nuit  (sauf  à  un  stade  avancé).  Une  sensation de raideur de l’articulation peut être ressentie le matin, nécessitant un court temps de dérouillage.

Lorsque  la  douleur  se  prolonge,  une  tendance  à  boiter  peut s’installer. L’arthrose de la hanche a une évolution chronique entrecoupée de poussées au cours desquelles la douleur est plus importante et survient dès le matin, voire la nuit. Ces poussées sont dues à une inflammation passagère de l’articulation coxo-fémorale.

À  un  stade  avancé,  la  douleur  est  présente  dès  que  la  personne se tient debout. La marche devient difficile et l’aide  d’une  canne  est  nécessaire.  La  personne  a  des  difficultés  à  ramasser  les  objets  à  terre,  à  monter  des  escaliers,  à  sortir  de  voiture.  La  gêne  est  également  importante  lors  des  mouvements  de  rotation  de  la  hanche. Ainsi, il lui est de plus en plus difficile d’enfiler des chaussettes ou un collant.

• les    atteintes    osseuses    ou    ligamentaires    de    l’articulation  coxo-fémorale  (ostéonécrose  de  l’os  fémoral  sous  l’articulation,  antécédent  de  fracture  de l’extrémité du fémur ou de la hanche) ;

• les  maladies  métaboliques,  touchant  directement  le  cartilage  ou  les  autres  tissus  de  l’articulation  (comme  la  chondrocalcinose  due  au  dépôt  de  calcium dans les articulations) ;

• les   maladies   inflammatoires   avec   atteinte   de   l’articulation     coxofémorale     comme     dans     la     spondylarthrite  ankylosante  ou  dans  la  polyarhrite  rhumatoïde.

Le diagnostic de l’arthrose de la hanche

Un examen clinique est réalisé par le médecin traitant qui peut être amené à demander un avis spécialisé auprès d’un rhumatologue ou d’un chirurgien orthopédique.

L’examen clinique consiste à

:• évaluer   la   gêne   ressentie   et   la   limitation   de   l’autonomie  (distance  de  marche  possible,  gêne  à  l’habillage…) ;

• identifier les mouvements qui réveillent la douleur ;• évaluer, debout et à la marche, les déviations d’axes des jambes, le positionnement du bassin ;

• apprécier la mobilité de la hanche.L’examen  médical  de  la  hanche  se  pratique  debout,  pendant  que  la  personne  marche  (pour  repérer  une  boiterie  ou  une  attitude  anormale),  puis  en  position  allongée.Une radiographie des deux hanches confirme l’existence d’une arthrose caractérisée par :

• la diminution de l’espace entre les deux extrémités osseuses,  du  fait  de  l’amincissement  du  cartilage  appelée pincement articulaire ;• une densification de l’os (zones d’ostéocondensation) sur lequel repose le cartilage ;

• la  prolifération  d’os    qui  forme  des  excroissances  osseuses    anormales    autour    de    l’articulation    appelées ostéophytes ou, en langage courant, «becs de perroquet»

Elle  précise  sa  nature  primitive  (sans  cause  sous-jacente)  ou  secondaire  s’il  existe  par  exemple,  une  malformation anatomique de la hanche. Il est rare que d’autres examens soient nécessaires.

Les médicaments de l’arthrose de la hanche

Les  antalgiques  indispensables  pour  lutter  contre  la  douleurLa prise des antalgiques doit avoir lieu au moment des poussées  douloureuses,  en  ne  dépassant  jamais  les  doses maximales prescrites, même si la douleur persiste. Le paracétamol est prescrit en première intention.Lorsqu’une   poussée   inflammatoire   douloureuse   ne   répond  pas  à  ce  traitement,  les  anti-inflammatoires  non stéroïdiens sont utilisés mais sur une courte durée et  à  la  dose  minimale  efficace,  en  raison  de  leurs  effets  indésirables  en  particulier  digestifs  ou  rénaux.  Des  applications  locales  sous  forme  de  gel,  crème…contenant   des   anti-inflammatoires   non   stéroïdiens   peuvent être utiles.De  nombreux  médicaments  vendus  sans  ordonnance  contiennent  des  antalgiques.  Il  est  donc  nécessaire  de  bien  indiquer  à  votre  médecin  tous  les  médicaments  que vous prenez. En cas de doute, demandez également conseil à votre pharmacien.

Que   penser   des   antiarthrosiques   symptomatiques   d’action lente ? Ces  médicaments  (chondroïtine  sulfate,  diacerhéine,  glucosamines, extraits d’avocat et de soja) n’empêchent pas  la  dégradation  articulaire  et  ont  pour  objectif  de  diminuer l’intensité des douleurs. Leur action est différée et il  faut  attendre  quelques  semaines  de  traitement  pour juger de leur efficacité. Ces médicaments peuvent avoir des effets indésirables parfois  graves  (diarrhée,  manifestations allergiques, atteinte hépatique lors de la prise de diacerhéine par exemple) : en cas de survenue, il est important de les signaler à son médecin traitant.Ces médicaments dont l’efficacité paraît minime sur la douleur et la gêne n’ont pas d’intérêt dans le traitement de l’arthrose de la hanche. Ils ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie.

Coxarthose : une prise en charge au quotidien

Le  traitement  de  l’arthrose  de  la  hanche  repose  sur  l’association de plusieurs mesures :• une   bonne   hygiène   de   vie   avec   des   activités   physiques adaptées :

• éviter   les   marches   dans   les   périodes   les   plus   douloureuses,

• favoriser,   en   revanche,   la   marche   au   quotidien   en  dehors  des  poussées  très  douloureuses  et  la  pratique du vélo,• éviter  les  stations  debout  prolongées  et  le  port  de  charges lourdes,

• prendre  une  canne  du  côté  opposé  à  la  hanche  malade,

• respecter  un  repos  quotidien  en  position  allongée,  hanches en extension ;

• une perte de poids lorsqu’elle est nécessaire ;

• le   traitement   médicamenteux   pour   soulager   la   douleur lors des poussées inflammatoires d’arthrose: le  paracétamol  est  utilisé  en  première  intention  et,  s’il  n’est  pas  efficace,  les  anti-inflammatoires  non  stéroïdiens ;

• le  port  d’orthèses  du  genou  par  exemple  en  cas  d’arthrose du genou associée ;

• la rééducation avec établissement d’un programme personnalisé (type d’exercices, fréquence, intensité) guidée   au   début   par   un   kinésithérapeute   et   poursuivie ensuite par le patient seul à son domicile. Elle permet de préserver la mobilité de l’articulation, de  conserver  la  musculature  et  d’éviter  que  la  hanche ait une mauvaise position ;

• si  nécessaire,  des  infiltrations  de  corticoïdes  qui  agissent  sur  la  douleur.  Mais  ces  infiltrations  n’ont  aucun effet sur la structure du cartilage.

Les médicaments de l’arthrose de la hanche

Les  antalgiques  indispensables  pour  lutter  contre  la  douleur

La prise des antalgiques doit avoir lieu au moment des poussées  douloureuses,  en  ne  dépassant  jamais  les  doses maximales prescrites, même si la douleur persiste. Le paracétamol est prescrit en première intention.

Lorsqu’une   poussée   inflammatoire   douloureuse   ne   répond  pas  à  ce  traitement,  les  anti-inflammatoires  non stéroïdiens sont utilisés mais sur une courte durée et  à  la  dose  minimale  efficace,  en  raison  de  leurs  effets  indésirables  en  particulier  digestifs  ou  rénaux.  Des  applications  locales  sous  forme  de  gel,  crème…contenant   des   anti-inflammatoires   non   stéroïdiens   peuvent être utiles.

De  nombreux  médicaments  vendus  sans  ordonnance  contiennent  des  antalgiques.  Il  est  donc  nécessaire  de  bien  indiquer  à  votre  médecin  tous  les  médicaments  que vous prenez. En cas de doute, demandez également conseil à votre pharmacien.

Que   penser   des   antiarthrosiques   symptomatiques   d’action lente ?

Ces  médicaments  (chondroïtine  sulfate,  diacerhéine,  glucosamines, extraits d’avocat et de soja) n’empêchent pas  la  dégradation  articulaire  et  ont  pour  objectif  de  diminuer l’intensité des douleurs. Leur action est différée et  il  faut  attendre  quelques  semaines  de  traitement  pour juger de leur efficacité. Ces médicaments peuvent avoir  des  effets  indésirables  parfois  graves  (diarrhée,  manifestations allergiques, atteinte hépatique lors de la prise de diacerhéine par exemple) : en cas de survenue, il est important de les signaler à son médecin traitant.

Ces médicaments dont l’efficacité paraît minime sur la douleur et la gêne n’ont pas d’intérêt dans le traitement de l’arthrose de la hanche. Ils ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie.

Coxarthrose : les techniques chirurgicales

Dans certains cas, compte tenu de l’importance des douleurs de la hanche et de leur impact sur la vie quotidienne, une solution chirurgicale est étudiée.  Le médecin traitant adresse alors son patient à un chirurgien.

La chirurgie conservatrice de l’arthrose de hanche

Une ostéotomie ou la mise en place d’une butée (greffon osseux placé près de l’articulation pour la protéger) sont des interventions réservées à des cas spécifiques d’arthrose de hanche

Les prothèses de hanche pour coxarthrose

Dans la majorité des cas d’arthrose de hanche évoluée, c’est la prothèse totale de hanche qui est mise en place. Elle comporte une pièce fémorale montée sur une tige, qui vient s’articuler sur une pièce cotyloïdienne en forme de cupule.

Il existe de nombreux modèles de prothèses.  Pour que cet implant soit le plus adapté au patient, son choix tient compte de son état de santé, de son âge, de la forme anatomique de la hanche.