Les pharmaciens et leurs équipes, par leur proximité, leur disponibilité et leur accessibilité sont en première ligne pour écouter, informer, conseiller et orienter les patients.
Certaines personnes peuvent, par exemple, confondre les symptômes du coronavirus avec ceux de l’allergie saisonnière, très fréquente à cette période de l’année. De plus, le pharmacien connaissant bien sa patientèle, informe et met en garde les personnes à risque sur l’importance de respecter les gestes barrières et les règles de distanciations sociales. À défaut de traitement, la seule arme actuellement efficace contre l’épidémie est la prévention. Le rappel des mesures barrières mis en œuvre dans les officines et souvent affiché est donc primordial, à savoir :
• Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
• Éviter de se toucher le visage ;
• Tousser ou éternuer dans son coude ou dans son mouchoir ;
• Respecter une distance d’au moins un mètre avec les autres ;
• Se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter ;• Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades;
• Porter un masque dans les transports en commun et quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée.
• Pour rappel, depuis le 4 mai 2020, les pharmacies sont autorisées à vendre au grand public des masques chirurgicaux de leur propre stock et renseignent les patients sur la bonne utilisation des masques et la façon de les entretenir s’ils sont lavables.
Grâce au législateur et à la réactivité des représentants de la profession et de l’assurance maladie, les pharmaciens ont pu renouveler les traitements chroniques des patients même lorsque les ordonnances n’étaient plus valables et en accord avec le médecin traitant (qui soit n’était pas disponible, soit ne pouvait les accueillir).
Il est à noter aussi que l’essor des téléconsultations a tout de même permis de maintenir le contact entre les patients et le médecin notamment en cas d’urgence et les pharmaciens n’ont jamais reçu autant d’ordonnances par fax, mail, messagerie sécurisée. Ils se sont organisés pour les traiter le plus rapidement possible et les dispenser assez souvent à domicile gratuitement ou dans des conditions de sécurité maximales.
La coopération avec les autres professionnels de santé de ville qui est la règle habituellement a été accentuée en cette période.
Certains médicaments sont disponibles uniquement dans les pharmacies hospitalières : en cette période, ils ont pu être acheminés via les pharmacies de ville afin que les patients n’aient pas à se déplacer : de quoi donner des idées aux décideurs ….
L’accueil se faisant sans rendez-vous et pratiquement à toute heure, le repérage des personnes vulnérables et victimes de violences a pu être mis en place avec les autorités.
« Quand les cabinets médicaux sont en téléconsultation, que les patients évitent l’hôpital, le pharmacien est plus que jamais le référent santé vers qui on se tourne pour ses pathologies du quotidien, mais aussi pour les inquiétudes autour de la Covid », avance Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Les pharmacies ont, depuis le début de la crise et jusqu’au 11 juillet au moins pour rôle aussi de distribuer les masques « état » aux soignants, chaque semaine et c’est l’occasion d’échanger et de créer des liens supplémentaires . « On a appris à se serrer les coudes au travers de cette crise que l’on vit en première ligne ».
La pharmacie de quartier sort grandie de la crise et certains patients l’ont redécouverte : vous avez dit « proximité » ?
Traitements et vaccins
À ce jour, il n’existe pas de traitement spécifique efficace ni de vaccin validé et approuvé contre le virus. Les patients infectés par la COVID-19 bénéficient uniquement de traitements symptomatiques. De manière générale, l’automédication par anti-inflammatoires doit être proscrite car cela pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection. Dans le cas d’une infection à la COVID-19, le paracétamol est recommandé.
L’utilisation de l’hydroxychloroquine jusque-là autorisée en milieu hospitalier pour les cas graves, a été remise en question. Plusieurs projets concernent des recherches thérapeutiques. Ces projets s’intéressent aussi bien au repositionnement de médicaments déjà sur le marché et utilisés dans d’autres pathologies qu’à la recherche sur d’autres molécules. Actuellement, plusieurs laboratoires publics et privés, en France et à l’international, travaillent sur la production d’un vaccin. Ces vaccins ne devraient pas être disponibles avant plusieurs mois.
En conclusion, nous devons rappeler que les patients ne doivent en aucun cas renoncer aux soins : un communiqué de presse a été diffusé largement dans ce sens par de nombreuses composantes sanitaires et les associations de patients.
Michel Siffre, Président URPS PHARMACIENS PACAMerci à CELTIPHARM, Le QUOTIDIEN DU PHARMACIEN, FRANCE BLEUE, DOCTISSIMO et le site 20 MINUTES. Pour aller plus loinhttps://www.gouvernement.fr/info-coronavirus https://maladiecoronavirus.fr/