Un sommeil de qualité est un gage d’équilibre psychique, émotionnel et physique. Et cela tient avant tout à une bonne hygiène de vie et à la régularité des rythmes de veille et d’activité.
Avec l’âge, le sommeil évolue
Globalement plus léger, le sommeil se caractérise par l’allongement progressif de la phase d’endormissement (qui peut atteindre 45 minutes à 80 ans), par des réveils à l’issue de chaque cycle de 90 minutes. On a alors l’impression que ce sommeil entrecoupé est de mauvaise qualité, qu’il n’est pas réparateur, alors que, souvent, il est tout à fait suffisant. Deux tiers des 55 ans* et plus se plaignent des difficultés qu’ils ont à s’endormir et de leurs fréquents réveils nocturnes. Enfin, plus on prend de l’âge, plus on a tendance à se coucher plus tôt, vers 21 h ou 21 h 30, pour se réveiller vers 4 ou 5 heures du matin. Il est alors inutile de rester au lit, mieux vaut choisir une activité agréable pour bien démarrer la journée.
Un rythme de vie régulier pour mieux dormir
Il est possible d’optimiser la qualité de son sommeil. D’abord, en se créant des repères, un rythme de vie régulier : se coucher et se lever à peu près à la même heure, maintenir trois repas par jour et avoir des journées bien remplies. Et si, après déjeuner, vous ressentez une petite fatigue, une sieste sera la bienvenue. Mais pas plus de 20 minutes, sinon elle nuirait à la qualité de votre sommeil nocturne.
Saviez-vous que, pour bien dormir, il est aussi recommandé de s’exposer à la lumière naturelle, surtout celle du matin ? Oui, elle synchronise notre horloge biologique et structure nos rythmes de sommeil. Et l’exercice physique – ce n’est un secret pour personne – est également excellent. Mais si vous ressentez des tensions corporelles, les activités de relaxation et d’étirement, telles que le yoga ou le tai-chi-chuan vous aideront à vous détendre. Écouter de la musique ou lire, cela vous aidera aussi à vous endormir car répéter le même rituel chaque soir aide à conditionner au sommeil.
Quant aux excitants tels que le café, le thé, les sodas à la caféine, cigarettes, ils sont à bannir après 17 heures. Enfin, vous pouvez profiter également des ateliers sommeil proposés par votre caisse de retraite.
Des troubles du sommeil à prendre au sérieux
Il existe de véritables pathologies du sommeil dont souffre un grand nombre de personnes. L’insomnie est une des plus répandues : elle touche 40 % des plus de 75 ans* et peut avoir des conséquences sur le bien-être, notamment des difficultés de concentration, des troubles de l’humeur, de la mémoire, mais aussi une somnolence diurne. Certaines insomnies peuvent révéler d’autres problèmes de santé – douleurs, hypertension, troubles hormonaux, dépression… – pour lesquels il faut consulter son médecin traitant.Quant au syndrome d’apnée du sommeil (SAS), c’est une interruption de la respiration (jusqu’à 30 secondes d’affilée) et qui peut se produire de 400 à 700 fois par nuit. Les personnes qui y sont sujettes ressentent une immense fatigue et connaissent de nombreux épisodes de somnolence au cours de la journée. Un des facteurs aggravants de l’apnée (et du ronflement en général), c’est la prise de poids et la mauvaise hygiène de vie. Si vous en souffrez, sachez qu’il existe à l’hôpital des consultations dédiées à l’apnée du sommeil. Enfin, le syndrome des jambes sans repos – à savoir des crampes, des fourmis, une chaleur excessive – touche 4 %** de la population française et perturbe considérablement le sommeil. Si vous êtes atteint d’une de ces pathologies, il est important de consulter votre médecin traitant.