Accueil Bien-Être Que faire en cas de manque d’appétit ?

Que faire en cas de manque d’appétit ?

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Avec l’âge, on a souvent de moins en moins d’appétit, on est plus rapidement rassasié… La prise de médicaments ou une baisse de moral plus ou moins grave peuvent aussi retentir sur l’alimentation. Or, nos besoins alimentaires ne diminuent pas avec l’âge. Manger trop peu fragilise, surtout lorsqu’on doit faire face à un stress ou une maladie.

En parler au médecin

Une perte d’appétit qui se traduit par un amaigrissement, même léger (2kg), est un signal d’alarme à cet âge. Parlez-en au médecin et signalez-lui toute modification récente dans l’environnement, le comportement ou l’état de santé de la personne que vous aidez.

Aider la personne à mieux manger

Parallèlement au traitement éventuel prescrit par le médecin, encouragez la personne à mieux mange; votre présence et vos conseils vont bien souvent la stimuler et faire la différence.

• Tenez compte au maximum de ses goûts, de sa capacité à bien mâcher, et adaptez les portions aux quantités qui lui semblent acceptable.

• Si la personne que vous aidez a un handicap, veillez à l’aider à s’installer confortablement à table, ou dans son lit si elle ne peut plus se lever.

Si la personne est vite rassasiée

Souvent, une personne âgée fragilisée trouve difficile de prendre un « vrai repas ». Dans ce cas, vous pouvez :

• Lui proposer de manger plus souvent dans la journée: la personne accepte bien souvent d’ajouter un goûter et des collations réparties dans la journée, en gardant trois repas principaux où elle mange peu.

• «Enrichir» le peu qu’elle consomme pour compenser. C’est peu coûteux et facile avec des produits de base : lait concentré non sucré, fromage râpé, oeufs, jambon… Enrichissez ainsi gratins, potages, purées… Pensez à faire une sauce béchamel ou à préparer une omelette aux pommes de terre, oignons, fromage, fines herbes…

En dessert ou en collation, proposez un entremets «riche » : gâteau de riz ou de semoule, pain perdu,lait de poule, crème de marron, crème aux oeufs, flan, crème glacée, etc.

Si la personne n’a pas envie de manger de la viande

Il est important qu’elle continue à avoir de bons apports en protéines animales, qu’elle trouvera dans le poisson, les oeufs et les produits laitiers. S’il s’agit d’un problème de mastication, la viande peut être moulinée. Si elle prend beaucoup de médicaments Le fait de prendre plusieurs médicaments, surtout
en même temps, peut couper l’appétit : certains médicaments modifient le goût des aliments, d’autres peuvent entraîner une sécheresse de la bouche qui gêne la déglutition ou des troubles digestifs lorsqu’ils sont pris au début du repas, avec plusieurs verres d’eau pour les faire passer ;

• Demandez au médecin ou au pharmacien s’il est indispensable que les médicaments soient pris avant le repas et pas à un autre moment.

• Sauf avis contraire du pharmacien ou du médecin, n’écrasez pas les médicaments et ne les mélangez pas avec des aliments.

• Si le changement du moment de la prise n’améliore pas l’appétit, le médecin pourra prescrire des compléments nutritionnels oraux. Si la personne que vous aidez n’a plus du tout l’appétit ou que l’ensemble des mesures proposées n’apporte pas de résultat satisfaisant, parlez-en avec le médecin qui pourra envisager d’autres stratégies. Si la personne n’a pas le moral
Cela peut arriver, Il n’est en effet pas facile d’accepter de vieillir, de se rendre compte que l’on perd certaines capacités ou de supporter d’importants bouleversements dans sa vie (accident, deuil)… De nombreux signaux peuvent vous alerter : envie de ne rien faire, refus de voir ses proches, refus de l’aide d’autrui, mais aussi parfois simple fatigue.
Cela peut retentir sur l’alimentation. La personne peut ne plus vouloir se faire à manger, refuser de manger, ne plus sentir les goûts, manger n’importe quand et n’importe comment…
Dialoguer avec elle, lui demander ce qui se passe sans lui suggérer de réponses et l’écouter est important. Si possible, demandez à ses amis, à sa famille ou à ses voisins de passer la voir et également de l’inviter. Nous ne prétendons pas vous donner de réponses pour affronter les situations d’ «état dépressif » ; c’est avec la personne, le médecin et l’entourage de voir ce qui peut être mis en place. Mais il est important de veiller à
ne pas laisser s’installer une baisse de l’appétit ou de l’alimentation.

Pour cela :

• Demandez-lui régulièrement ce qu’elle a préparé à manger, ce qu’elle a mangé et ce qu’elle aurait envie de manger,

• Demandez-lui de se peser ou aidez-la à le faire,

• Préparez-lui ce qu’elle aime, proposez une collation, si possible partagez un repas avec elle. Sources et crédits textes : Le guide nutrition pour les aidants des personnes âgées.

Sources et crédits textes : Le guide nutrition pour les
aidants des personnes âgées