À l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre l’ostéoporose, le 20 octobre dernier, l’association de patients AFLAR et le GRIO – deux acteurs majeurs de la lutte contre l’ostéoporose – ont uni leurs forces pour sensibiliser les patients, le grand public et les professionnels de santé à cette maladie. L’objectif ? En parler pour favoriser le dépistage ! Parce que trop peu de gens le savent : se fracturer lorsqu’on tombe de sa hauteur n’est pas normal.
« Il n’est pas normal de se fracturer lors d’une simple chute de sa hauteur. Il s’agit peut être de l’ostéoporose, une maladie qui fragilise les os et qui doit être suivie par un médecin. L’ostéoporose se dépiste et se traite, parlez-en à votre médecin. » : tel est le message porté par cette nouvelle campagne de sensibilisation de l’AFLAR (Association Française de Lutte Antirhumatismale) et du GRIO (Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses) La 1ère fracture par fragilité osseuse apparaît généralement entre 50 et 60 ans. Une fracture
qui n’est pas banale ! « Quand on tombe de sa hauteur, on ne devrait pas se casser. C’est pourquoi, il est capital que les patientes concernées alertent leur médecin car c’est peut-être une ostéoporose qui doit être prise en charge», expliquent le Dr Laurent Grange et le Pr Bernard Cortet. En France, en 2010, on a recensé près de 393 000 fractures (68% chez la femme) dont 90 000 fractures du col du fémur, 56 000 des vertèbres, 56 000 du poignet et 191 000 autres fractures touchant notamment le bassin, les côtes, l’humérus, le tibia-péroné, la clavicule, l’omoplate ou encore le sternum. La plupart d’entre elles sont la conséquence d’une fragilité osseuse.
Des fractures en constante augmentation !
Selon un nouveau rapport de l’IOF (International Osteoporosis Foundation) rendu disponible à l’occasion de la Journée Mondiale contre l’Ostéoporose, le 20 octobre dernier– mené avec la participation de l’Aflar et du Grio – faisant l’état des lieux de l’évolution du taux de fracture dans 6 pays européens (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Suède et Allemagne), on estime à + 24% le nombre de fractures en France liées à l’ostéoporose en
2030 par rapport à 2017. Ce rapport montre également que 77% des femmes et 64% des hommes de plus de 50 ans en France ne reçoivent pas de traitements adaptés pour leur ostéoporose.
Objectif dépistage !
« Que la 1ère fracture soit la dernière » est le thème de la campagne de l’AFLAR et du GRIO qui souhaitent sensibiliser les patients, le grand public et les professionnels de santé à l’importance du diagnostic précoce de la maladie.
Touchant principalement 3 à 4 millions de Françaises et au moins 1 million de Français, elle se traduit par une perte progressive de la quantité et de la qualité des os, qui s’accélère au moment des bouleversements hormonaux de la ménopause chez la femme. Bien loin d’être le banal et inéluctable vieillissement de l’os, l’ostéoporose est donc une vraie maladie aux conséquences pouvant être dramatiques !
« Dès la ménopause, il est essentiel que chaque femme se pose la question de son risque face à l’ostéoporose et en parle à son médecin », explique le Pr Bernard Cortet. Elle peut également calculer elle-même son risque individuel face à l’ostéoporose grâce aux tests etauto-questionnaires disponibles notamment sur le site du GRIO afin de favoriser un dépistage précoce avant la 1ère fracture et une meilleure prise en charge de la maladie.
Le Dr Laurent Grange précise : « Perdre de la taille, se fracturer en tombant de sa hauteur sont des signes importants qui doivent alerter les malades mais si la fracture survient, ce n’est pas trop tard et plusieurs solutions restent à mettre en place pour éviter la 2ème fracture qui peut avoir des conséquences dramatiques pouvant mener jusqu’au décès dans 20% des cas dans l’année qui suit une fracture du col du fémur par exemple. » L’ostéodensitométrie permet de poser un diagnostic de manière simple et indolore pour mettre en place un suivi et un traitement adapté rappellent les associations. Cet examen mesure la quantité de calcium présent dans l’os: moins il y en a, plus l’os est fragile. Ce qui peut révéler une ostéoporose.