Point de passage obligé entre la mer Méditerranée et l’Étang de Berre, à proximité immédiate de la Côte Bleue, Martigues doit la pérennité de son occupation à cette situation privilégiée. À mi-chemin entre Marseille-Les Calanques et Arles-la Camargue, cette ville posée sur l’eau, avec ses canaux et ses ponts, étend ses bras vers le Sud et la Grande Bleue avec les petits ports de pêche de Carro et La Couronne.
Vu du viaduc autoroutier, le centre de Martigues apparaît comme une île ceinturée de quais. Drapée le matin d’une lumière laiteuse, elle se dore au couchant, et mérite bien son surnom de « Venise provençale ». Forte d’une histoire riche en événements, Martigues a su se préserver de la vague d’industrialisation forcenée de la Côte débutée durant les années 30. Aujourd’hui, la
haute technologie y côtoie les métiers traditionnels de la pêche et de la viticulture.
Martigues, ville d’histoire
La première occupation attestée du site est située dans l’actuel quartier de l’Ile et datée du Vème siècle avant notre ère. Martigues gallo-romaine est encore peu connue. Seule la villa de Saint-Julien les Martigues témoigne des effets de la romanisation sur le site martégal.
Au moyen-âge trois bourgs apparaissent, chacun protégé par ses fortifications : Jonquières en 950, l’île du Pont Saint-Geniès, fondation comtale datant de 1226, et «la ville neuve » de Ferrières créée en 1250. Longtemps rivaux, chacun possédait son église et son étendard: l’un bleu, l’autre blanc et le troisième rouge. Ainsi, deux siècles avant la Révolution, Martigues arborait le drapeau tricolore ; et l’on se plaît à croire, en l’absence de version officielle, que les Martégaux prenant part à la prise de la Bastille seraient à l’origine de notre drapeau national. Un acte d’union des trois quartiers est signé en l’église Saint-Louis d’Anjou de Ferrières le 21 avril 1581. Elle devient l’une des cités les plus importantes de la Basse Provence, après Marseille.
Sur le territoire de la commune de Martigues, le Fort de Bouc dresse ses murailles de calcaire rosée à l’embouchure du chenal de Caronte. Depuis le moyenâge, il garde ce passage entre le golfe de Fos et l’Etang de Berre à mi-chemin entre Marseille et le Rhône. Le Fort de Bouc est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 6 janvier 1930.
Situé au cœur de la ville, le quartier de l’île présente un paysage urbain des plus pittoresques avec son quai des Anglais, ses façades colorées, et son bassin typique dit « Miroir aux oiseaux » où se reflètent les façades des anciennes maisons de pêcheurs devant lesquelles il est encore possible de voir des barques de petits métiers. Au coeur d’une ville moderne, ce quartier chargé d’histoire a su garder tout son charme, et son authenticité avec ses petites places où l’âme des pêcheurs subsiste. Ce qui a attiré les peintres paysagistes du XIXème siècle dans ce décor, attire aujourd’hui les artistes, cinéastes et photographes contemporains à la recherche de couleurs locales.
Aujourd’hui, Martigues est la 4ème ville du département avec une population d’environ 48 000 habitants et poursuit son développement, notamment par de grands aménagements publics, en harmonie avec les vestiges de son passé. Fidèle à ce dernier, Martigues conserve son charme unique, avec ses jeux de couleurs et de lumières le long des façades du quartier de l’île.
Les randonnées pédestres
Ils existent de nombreux sentiers de randonnées autour du pays de Martigues certains sont répertoriés sur le topo guide « Les Bouches du Rhône à pied ». À noter que l’accès à ces randonnées en période estivale est en fonction des conditions d’accès aux massifs (Renseignements au 0811 20 13 13).
Le Sentier du Littoral, parcours aménagé à faire en
famille.
Découverte du patrimoine culturel et naturel de la Côte Bleue, des Laurons aux portes de Sausset-les-Pins (42 panneaux didactiques donnant des informations sur l’écologie marine, terrestre, la géologie, l’archéologie, l’histoire, les activités humaines).
Distance : 15 km. Temps : 4h. Difficulté : Facile
Le Sentier des douaniers,
Il arrive de Figurerolles, traverse le centre-ville de Martigues, les collines de Saint-Julien et de Saint-Pierre pour rejoindre la méditerranée. Il se poursuit jusqu’à Marseille.
De Martigues-Figuerolles à Sausset-les-Pins :
Distance : 29 km. Temps : 8h30. Difficulté : Facile
De Martigues à la Couronne :
Distance : 19 km. Temps : 5h30. Difficulté : Facile.
La voie verte
Entre les Laurons et Carro en bordure du littoral de la Côte Bleue ouverte aux piétons et aux cyclistes.
Distance : 1.5 km. Difficulté : Facile
Le Grand Sentier de la Côte Bleue
Long de 62 km se parcourt en 3-4 jours de marche. Il se compose de 17 boucles intérieures de 2 à 12 km de long et de dénivelés différents. Ces itinéraires pédestres sont accessibles pour la plupart à partir des gares de Niolon, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet, Sausset-les- Pins et le Rove
Le sentier « Entre mer et Etangs »
Une boucle territoriale de 36 km relie les villes de Port de Bouc, Martigues et Saint-Mitre-les-Remparts. À l’intérieur 7 boucles locales dont une de 6,5 km sur le territoire Martégal.
La gastronomie
La Poutargue
Spécialité typiquement martégale, elle est communément appelée « le caviar de Martigues ». Des oeufs de muges salés et séchés, la poutargue, forte en goût et en couleur, n’est produite aujourd’hui que par une poignée de pêcheurs. La dernière équipe (présente sous le viaduc de la ville depuis 300 ans) est installée
sur le canal Galliffet et utilise encore le «calen»(filet). Les oeufs sont rincés, nettoyés, salés abondamment et pressés pendant des jours puis séchées au grand air. L’opération est entièrement artisanale.
La pêche au Calen
Typiquement martégale, le grand canal Galliffet n’abrite désormais plus qu’un seul Calen, grand filet tendu entre les berges de Jonquières et Ferrières. Ce type de pêche vise à attraper des muges, et particulièrement des testus, une race de poisson très prisée pour la fabrication de la poutargue. Le système est simple : 90 mètres de maille et de nylon inversables dans un sens ou dans l’autre, selon le sens du courant. Quand la saison des muges se termine, le Calen continue de piéger d’autres espèces marines.
Le vin de La Venise Provençale
La Coopérative vinicole « Venise provençale » de Saint Julien les Martigues propose un vin A.O.C. classé coteaux d’Aix en Provence et vins rosé, rouge ou blanc y sont proposés, on y produit également du jus de raisin naturel.
Les Mêlets
Préparation martégale très relevée à base de petits
anchois associés à du fenouil, elle est assaisonnée uniquement de poivre et de sel. « Les Mêlets » constituent un accompagnement très prisé du fameux apéritif provençal.
Le vin et l’huile d’olive du Domaine le Mas Blanc
M. Eric Laurent, propriétaire, récoltant et oléiculteur, propose un vin A.O.C. classé coteaux d’Aix-en-Provence
– en rosé, rouge et blanc. On y propose également de l’huile d’olive de type fruité vert de qualité extra vierge, issue de plus de 30 variétés d’oliviers, produite sur le domaine.
La Tomette Gourmande
C’est la douceur qui distingue Jean-Bernard Poitevin de ses confrères. En forme de carrelage, elle se compose de chocolat au lait, de noisettes, d’amandes, de sésames, de grains d’anis et une pointe de fleur de sel de Camargue.
Les traditions
Le folklore provençal
En Provence, la danse a joué un rôle si essentiel qu’un mauvais danseur était souvent méprisé. Cependant au début du 19ème siècle, l’assaut du progrès technique bouleverse le genre de vie et entraîne la disparition de la danse folklorique. A Martigues, deux troupes perpétuent nos danses traditionnelles afin que ne sombre dans l’oubli notre culture provençale. Elles ont toutes deux acquis au fil des ans une renommée mondiale et exportent aujourd’hui notre culture à travers le monde.
La Targo
Le jeu de joute provençal, plus connu sous le nom de Targo, se différencie du jeu de joute classique par une lance plus courte et une Tinteino (plate-forme) plus étroite. La Targo ne se pratique ainsi qu’à l’est du Rhône. Il reste l’élément sportif caractéristique des fêtes votives des villes qui constituent la région de Martigues et de l’étang de Berre.
La Fête Vénitienne
C’est en 1928, un 28 juillet, que Martigues connut la fête vénitienne pour la 1ère fois. Un corso de chars se déroulait dans le Canal du Roy (dont le nom est «Gallifet» aujourd’hui). Une authentique gondole vénitienne en provenance de Venise ouvrait le défilé de ces derniers avec, à son bord, la «Reine de Martigues et ses Demoiselles d’Honneur » sous un feu d’artifice éclatant.
Le renom de cette fête dépassa d’abord les limites de la commune, puis celles du département, pour ensuite être connue dans tout le pays. Depuis 1993, la fête vénitienne s’est transformée en un féerique spectacle de pyromélodie sur l’étang de Berre et attire toujours autant les populations locales et touristiques.
La Côte Bleue
Située entre le golfe de Fos et la rade de Marseille, la Côte Bleue, côte découpée aux mystérieuses calanques blanches et carrefour des routes terrestres et maritimes, correspond à un ruban de terre s’étirant sur 25 km au bord de la mer Méditerranée. La Côte bleue constitue la partie littorale méditerranéenne du massif de la Nerthe qui sépare l’Etang de Berre de la Mer de même nom.
Niolon, Ensuès-la-Redonne, Carry-le-Rouet, Saussetles- Pins, La Couronne, Carro, chaque ville, village qui jonche la côte est une invitation aux plaisirs de la mer. Tout au long de l’année, on peut déguster coquillages et poissons pêchés le matin même, notamment sur le port de Carro. Martigues est le principal centre de vie de cette Côte, les villages de Carro et La Couronne faisant partie de la commune. On peut également admirer la richesse des onds marins dans le parc régional marin de la Côte Bleue dont la réserve se trouve au Cap Couronne et à Carry -le-Rouet.
Avec ses 15 km de côte Méditerranéenne, Martigues dispose de très belles plages de sable, aménagées pour la plaisance et la détente.
Sources et crédits textes :
Office de Tourisme de Martigues
www.martigues-tourisme.com
Information 04 42 42 31 10