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Calvi et L’Île Rousse, les fleurons de la Balagne

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La Balagne se compose d’une partie côtière, située entre Calvi et le nord de L’Île-Rousse, et d’un arrière-pays aux collines surplombant la mer. Autrefois surnommée le «jardin de la Corse», la Balagne porte encore très bien son nom. En effet, cette région magnifique regorge de figuiers, d’oliveraies, de vergers et de palmiers. Elle est également parsemée de beaux villages perchés aux ruelles étroites et aux maisons typiques comme Sant’Antonino, Speloncato, Pigna, Lumio, Aregno, Belgodère et bien d’autres encore. C’est aussi l’occasion de partir à la rencontre de Calvi et de l’Île-Rousse: situées toutes deux au nord ouest de la Corse, elles représentent les stations phares du bord de mer de la Balagne, région de l’île de beauté à laquelle elles appartiennent.

L’Île-Rousse à travers l’histoire…

Lieu d’habitat pour l’homme depuis la plus haute antiquité (3 à 5 millénaires avant J.C), l’Île-Rousse fut un millier d’années avant notre ère une petite ville prospère et dépendante de la ville de Tyr en Phénicie qui la baptisa Agilla. Ruinée par la flotte phocéenne de Calaris
(Galeria), Agilla devint comptoir romain sous le nom de Rubico Rocega jusqu’au quatrième siècle de notre ère. Trop proche de la mer elle subit les invasions barbaresques et celles d’ennemis potentiels, et ne fut habitée durant plusieurs siècles que par des pêcheurs et des paysans qui vivaient des produits de la mer et de la terre autour des villages de Santa Reparata et de Monticello. Au XVII ème siècle, des propriétaires de Santa Reparata
implantèrent des magasins pour y faire du troc par voie maritime avec les villages côtiers de la Balagne, du Nebbiu, et de l’ouest du Cap Corse. Vers 1759, Pascal Paoli qui venait souvent en Balagne, décida d’équiper la Corse d’un port au nord- ouest de l’île pour essayer de couper le trafic maritime entre Gènes et Calvi. Ses plans préparés, il décida le gouvernement de Balagne, siégeant à Algajola, de donner l’autorisation de création d’une enceinte fortifiée protégeant le port (Le Scalu) le 10 décembre 1765.

L’Île-Rousse est née de cette décision…

Entourant une baie limitée au nord-ouest par des îlots de porphyre rouge qui lui ont valu son nom, au sud par une plage de sable blanc immaculé, l’Île-Rousse se présente au touriste dans toute sa beauté, s’étalant, vers l’ouest, de la mer à la colline du Sémaphore et le col de Fogata. La vieille ville voulue par Pascal Paoli, « le Père de la Patrie », étire ses rues pavées quasiment rectilignes et orientées nord-sud. Depuis le quai du port de commerce installé sur 3 des 6 îlots, le port des pêcheurs et les ponts qui rattachent le complexe portuaire à la côte et jusqu’au marché aux vingt et une colonnes, les fortifications et les maisons de l’ancienne ville s’étalent dans le temps, de 1765 à la moitié du XIX ème siècle. La ville nouvelle continue harmonieusement l’ancienne au-delà de la magnifique Place Paoli ombragée par ses platanes plus que centenaires où il fait bon prendre le frais l’été. L’intérieur de la vieille cité offre aux visiteurs l’occasion de flâner sur les vieux pavés ressuscités en partie, à travers les rues aux noms historiques : Pascal
Paoli, Napoléon, les frères Arena, Louis Philippe, Agilla. Certaines maisons aux escaliers intérieurs florentins sont absolument magnifiques. La première église construite en 1740 et détruite en 1936 a donné son nom à la rue Notre Dame. L’église dédiée à Notre-Dame de la Miséricorde jouxte un ancien couvent des franciscains, quand à l’église de l’Immaculée Conception de Marie, notre paroisse, elle se trouve sur l’ouest de la grande Place et attire le regard avec son parvis et ses énormes palmiers-dattiers (depuis 1890) à l’ombre desquels il fait bon jouer à la pétanque. Construite par Pascal Paoli, dotée par ses édiles après 1815 d’un blason orné du lys royal de France, dirigée durant plus d’un demi-siècle par des élus Bonapartistes : l’Île-Rousse est une ville à part dans l’histoire de la Corse. Ses contradictions en font un lieu attachant et pleins d’imprévus pour les touristes
qui viennent chaque année s’asseoir sous les platanes centenaires de sa belle place centrale

De nos jours

Dominant un des plus beaux golfes de la Méditerranée, au nord ouest de la Corse en plein coeur de la Balagne, l’Île-Rousse, est un lieu incontournable mêlant convivialité et bien-être pour toute la famille. Dès votre arrivée, vous serez séduit par sa Place Paoli. Vous pourrez vous laisser tenter par les terrasses ombragées des cafés, ou bien flâner sur un banc et admirer la simplicité de la vie. Et si vous souhaitez un peu d’animation, un petit tour sur les terrains de pétanque improvisés vous réservera de jolis moments de détente. L’Île-Rousse, ce sont également trois belles plages de sable fin. Chacun y trouvera son bonheur : club de voile, jet-ski, bouées tractées pour les plus sportifs, transats et bronzage pour las afficionados du soleil, sans oublier le terrain préféré de nos jolies têtes blondes qui pourront s’inventer de merveilleuses histoires de châteaux de sable…
Mais L’Île-Rousse ce n’est pas que la mer ! Vous pourrez partir à la découverte des villages qui ont fait son histoire : Corbara, Monticello, Pigna et Santa Reparata vous livreront leurs secrets au détour d’une ruelle pavée ou d’une place. Et si l’envie vous en prenait, les sentiers de randonnées vous permettront de marcher sur les traces des anciens muletiers de Balagne. Sans oublier, la vallée du Reginu où son golf de 9 trous vous promet un green fee en plein coeur de la nature.


Calvi à travers l’histoire…

La pureté de ses eaux et la richesse de son patrimoine architectural, présentent Calvi comme un grain de beauté dans l’île de beauté, lové au nord ouest de la Corse. Sa citadelle posée sur l’eau regarde au loin les massifs enneigés reflétant leur ombre sur la mer. Les bateaux s’amarrent au pied d’une marine colorée, prolongée par une plage de 5 km et d’une pinède de 32 hectares, formant l’un des plus beaux golfes de Corse.
La Presqu’île de la Revellata, sur la côte ouest en direction de Porto, renferme sur 300 hectares l’essentiel de la faune et de la flore locales, à l’instar de ses fonds marins qui font le bonheur des amateurs de plongée. Situé au dessus de la ville, le sanctuaire de Notre Dame de la Serra, patronne de la cité, offre le plus beau panorama de Calvi.

D’où vient le nom de Calvi ?

Plusieurs thèses existent : faut il retenir “Calvo” du latin chauve, ou bien “Sinus Casalvi” voulant dire baie ou peut-être encore la racine “Cal” de l’indo-européen, ou peut-être ce nom de “Cales” déjà connu comme celui d’une ville de Campanie, province romaine. Les traces d’occupation romaine en Balagne nous permettent de vous présenter cette thèse chère au regretté Chanoine Alberti qui l’évoquera dans son ouvrage : “Olmia et ses
martyrs”. C’est le manuscrit du Vatican appelé Codex 69-33 qui nous offre la possibilité d’en savoir plus sur les probables origines du mot Calvi. Ce texte latin daté du XIIème siècle est probablement réécrit d’après un texte antérieur (à cette époque la citadelle n’existait pas). Ce texte fait référence à “Locus Calvi” : un locus est une cité qui garde ses institutions coutumières. Le locatif latin Calui de Cales a peut-être donné le terme Calvi d’aujourd’hui.

Un peu d’histoire

Une escale Romaine…
Les nombreux vestiges néolithiques identifiés dans la micro-région de Calvi attestent la présence de l’homme depuis plus de 2000 ans. Après leurs expéditions successives en Corse, entre 259 et 111 avant notre ère, les Romains s’établissent durablement et y développent l’Agriculture. Les grecs sont quant à eux à l’origine de a plantation de milliers d’oliviers et de la fabrication de l’huile sur toute la micro-région qui par la suite empruntera
le nom de Balagne qui signifie oliveraie en grec.

500 ans sous l’influence de Gênes…
Dans la seconde moitié du Vème siècle, les invasions barbares détruisent Calvi qui n’était encore qu’un village ramassé sous son rocher. La cité se redresse sous l’administration
Pisane. Au XIIIème siècle, les seigneurs de la Cirnaca se disputent la ville et son promontoire. Giudice di Cirnaca y assiège Giovanninello seigneur du Nebbio, qui se réfugie sur le rocher là où seront érigées les premières fortifications de la haute-ville. Sièges et tueries se succédent de 1245 à 1272. Les calvais excédés, demandent en 1278 protection à Gênes qui commence à édifier la citadelle. Lors de l’expédition d’Alphonse V d’Aragon,
Calvi après une longue résistance, est conquise en 1420. Mais l’année suivante, apprenant l’échec de l’Aragon devant Bonifacio, les habitants de Calvi se révoltent et massacrent la garnison espagnole. Pietro Baglioni qui prit la tête du soulèvement gagne à cette occasion le surnom de « libertà ». Calvi reste toujours fidèle à Gênes. En 1453, l’Office ou l’administration de Saint-Georges prend la direction de la ville et du reste de la Corse. C’est à cette époque que fut construite la tour du sel (servant d’entrepôt) où l’on prélevait la gabelle. La peste frappe Calvi de 1527 à 1529 qui perd « 2000 âmes ». En 1547 une seconde épidémie ravage la ville tandis que les barbaresques se font chaque année plus présents.

Le siège franco-turc…
En 1553, les français, en collaboration avec les turcs et les troupes de Sampiero Corso, assiègent Calvi. En 1555 a lieu un nouvel assaut de l’alliance franco-turque. 11.000 boulets sont tirés et les calvais n’attendent plus de secours que de Dieu. A quelques heures de l’assaut final, ils promènent en procession le Christ Noir de San Giovanni Battista. Les français se replient et le 15 août tout est dit : le christ noir devient le christ des miracles. Gênes fait apposer une plaque toujours visible à l’entrée de la citadelle sur laquelle on peut lire : « Civitas Calvi semper fidelis » (Calvi toujours fidèle).

Calvi capitale éphémère de la Corse…
Calvi s’agrandit et devient même pour un temps la capitale de la Corse. La papauté reprend en main le Clergé corse. L’évêque de Sagone installe un vicaire général à Calvi. II y viendra lui-même en 1625. Au début du XVIIIème, Niolo et Balagne se font la guerre. La révolte éclate en 1729. Calvi méfiante envers les villageois «paesani » sert de base aux troupes françaises de Maillebois venues en 1739 pour soutenir Gênes contre les insurgés de Giacinto Paoli et Théodore de Neuhoff. Lorsqu’en 1755 Pascal Paoli prend la tête de l’ultime insurrection, Calvi n’adhère pas à ce nouveau pouvoir. En 1768, elle reçoit à nouveau les troupes françaises de Marboeuf.

Le siège des anglais de 1794…
Pendant la révolution de 1789, les français enfermés à Calvi résistent aux anglais, alliés de Paoli. En 1794, ces derniers assiègent Calvi sous le commandement du général Stuart, qui compte parmi ses officiers, Horatio Nelson, futur vainqueur d’Aboukir et de Trafalgar. Si les bombardements sont intenses, la riposte ne l’est pas moins. Le 12 juillet Nelson perd son oeil lors d’un assaut. Mais les batteries sont conquises l’une après l’autre. Les calvais résistent tout de même 40 jours. Le 10 août 1794, la garnison française se retire avec les honneurs. De la ville accablée sous 24.000 boulets, il ne reste plus grand chose. La ville mettra plus d’un siècle avant de retrouver la prospérité. Ce siège marque la fin de l’influence génoise. Calvi deviendra anglaise pendant deux ans avant de devenir française.

Tourisme et plaisance…
A la fin du XIXème siècle, les marais sont asséchés et l’eau courante est installée. Le port est agrandi en s’ouvrant aux bateaux de plaisance et aux paquebots. Puis le train désenclave la Balagne. L’activité viticole est encouragée par le développement du tourisme. Calvi a su ainsi préserver le charme de son passé tout en devenant une cité balnéaire ouverte au tourisme. Les premières infrastructures d’accueil y fleurissent à partir des années 20 et, au fur et à mesure, les moyens d’accès et de communication se multiplient. Le port de commerce existe depuis le début du siècle, le port de plaisance depuis 1970, l’aéroport depuis 1951.

Une plage de rêve au coeur de la ville … La plage de la Pinède
C’est la plus connue et la plus facile d’accès, elle débute quasiment en ville. En réalité le port de plaisance de Calvi a été gagné sur la plage. Elle débute aujourd’hui au niveau du Club de Voile de Calvi. Elle s’étend ensuite sur plusieurs kilomètres de sable. De petites digues ont été placé il y a quelques années pour lutter contre l’érosion. Elles ont parfaitement joué leur rôle quand on découvre les vastes étendues de sable blanc qui vous accueillent chaque été. Elles ont aussi participé à une “segmentation” de la plage. Selon l’endroit, vous trouverez restaurants de plage et paillote, plage aménagée mais aussi des étendues vierges de toute bâtisse ou animation. C’est surtout le cas à partir du club Olympique et vers l’Est (direction de Lumio) avec des espaces à l’accès moins
immédiat en voiture et donc moins fréquenté. L’accès à cette plage de la Pinède se fait en plusieurs endroits, soit depuis la ville, soit par les nombreux parking développés
sous les pins, soit enfin grâce au train des plages.

La presqu’île de la Revellata et ses plages …
Plus à l’ouest de Calvi, là encore, vous allez découvrir de belles et surprenantes plages. Nous vous conseillons de dépasser la pointe Saint François, sauf pour les amateurs de grandes plaques de granite gris et plage de petit gravier qui pourront apprécier une halte à la Plage du Roncu (pas de sable en rentrant à la maison!) avant d’aller faire la fête; les autres peuvent continuer en direction de la Revellata et Notre dame de la Serra. L’incroyable plage d’Alga vous y attend au fond d’une petite crique quasi déserte. Remise au goût du jour par le festival Calvi On The Rocks , cette plage de sable offre des couleurs idéales pour les photos de vacances. L’accès à la pointe de la Revellata n’est pas très aisé, mais de petites criques peuvent vous accueillir le temps d’une baignade comme la plage de l’Acelluccia (Oscelluccia)

Sainte Restitude et Lumio …
En continuant vers l’est, vous découvrirez une plage de galets à l’embouchure du «Fiume Seccu» (attention aux vagues par fort vent d’est, les rouleaux peuvent être violents). L’accès se fait par une piste qui débutent sur la nationale en face au Camp Raffali de la légion étrangère. Vous pouvez aussi y accéder par un petit sentier (balisé de rouge) suivant la voie ferrée depuis la plage de Sainte Restitude. Cette petite plage charmante est accessible par une piste (excellent état). Le stationnement est aisé pour rejoindre la plage de sable blanc.

La plage de l’Arinella et la pointe de Spano …
En continuant vers l’est et la commune de Lumio,vous découvrirez encore une petite et charmante plage : Arinella faite de sable plus grossier et très agréable aussi. Jusqu’à la pointe de Spano ( Lumio) il s’agit alors de grande zone rocheuses avec de très belles dalles mais peu propice à la baignade. C’est par contre un très bel endroit pour des randonnées en bord de mer à faire pendant les vacances d’hiver à Calvi.

 

Sources et crédit textes : www.balagne-corsica.com;
www.calvi-tourisme.com
Site officiel du tourisme en Balagne
Port de Plaisance
20260 CALVI
Tel : 04 95 65 16 67